Promouvoir l’exigence d’une information sincère pour une démocratie basée sur la confiance
Une littérature philosophique et sociologique récente diagnostique l’avènement d’une ère de la « post-vérité » marquée par le mensonge, les alternatives complotistes et le « baratin ». Elle en détermine les sources techniques, politiques et philosophiques et propose quelques pistes pour sortir de cette crise de la factualité. L’article examine et discute ses différents constats et propositions. Il en souligne les enjeux éducatifs, particulièrement pour l’école. La sincérité et le respect des faits en constituent en effet les principes normatifs, actualisés aujourd’hui par le schème de l’enquête. L’article propose également un certain nombre de repères épistémologiques pour l'éducation au doute, la formation de l’esprit critique et la régulation des conflits de vérité tels que ceux qui opposent le créationnisme à la théorie de l’évolution et le négationnisme à l’histoire de la Shoah.
