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Fondation Descartes

La Fondation Descartes est une initiative citoyenne, apartisane, indépendante et européenne dédiée aux enjeux de l’information, de la désinformation et du débat public dans une société démocratique.

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La Fondation Descartes est animée par trois organes : un Conseil d’Administration présidé par Jean-Philippe Hecketsweiler ; un Conseil Scientifique encadré par Gérald Bronner et d’une équipe permanente, dirigée par Laurent Cordonier, Directeur de la recherche.

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Tous les ans, la Fondation Descartes publie une étude en lien avec la désinformation dans ses thématiques phares (conflit, santé, climat). Retrouvez-les en intégralité.

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La Fondation Descartes publie des contributions d'experts associés à la Fondation, qui s'expriment ici en leur nom propre.

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En parallèle de la publication de son étude annuelle, La Fondation Descartes organise chaque année un colloque portant sur la désinformation dans la santé, le climat et les conflits.

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Pourquoi diffusons-nous des fausses informations sur Internet ?

Dans cet article, une équipe de recherche en psychologie tente d’expliquer pourquoi il nous arrive de diffuser des informations fausses sur Internet.
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Synthèse d'article scientifique produite par la Fondation Descartes de :

Pennycook, G., Epstein, Z., Mosleh, M. et al. Shifting attention to accuracy can reduce misinformation online. Nature (2021). https://doi.org/10.1038/s41586-021-03344-2

Dans cet article, une équipe de recherche en psychologie tente d’expliquer pourquoi il nous arrive de diffuser des informations fausses sur Internet. Dans un premier temps, les auteurs testent l’hypothèse dite de la confusion, qui postule que s’il nous arrive de partager des informations fausses, c’est parce que nous pensons en réalité qu’elles sont vraies.

Pour tester cette hypothèse, Pennycook et son équipe ont demandé à 1 015 personnes résidant aux États-Unis d’évaluer l’exactitude d’une série d’informations. Chacune de ces informations est objectivement soit vraie, soit fausse et elle est par ailleurs soit prodémocrate, soit pro-républicaine – indépendamment de son exactitude. Il est ensuite demandé aux participants d’indiquer s’ils envisageraient de diffuser sur Internet chacune de ces informations.

Les résultats de cette expérience montrent que, dans l’ensemble, les participants évaluent correctement l’exactitude des informations qui leur sont soumises. Cependant, les réponses des participants indiquent que les informations qu’ils seraient davantage susceptibles de partager en ligne sont celles qui vont dans le sens de leur propre orientation politique, quand bien même elles seraient fausses. Autrement dit, les informations fausses mais cohérentes avec le positionnement politique des participants ont un potentiel de diffusion plus important que les informations vraies qui vont à l’encontre de leurs opinions politiques.

Ce résultat remet en question la validité de l’hypothèse de la confusion : les participants sont bel et bien capables de déterminer le degré d’exactitude des informations qui leur sont soumises, mais c’est moins ce critère que la coloration politique des informations qui détermine leur volonté de les diffuser ou non sur Internet.

Pennycook et son équipe proposent alors une hypothèse pour expliquer cette situation : les participants, malgré leur attachement à l’exactitude des informations, peuvent être distraits par d’autres motivations (politiques, en l’occurrence) lorsqu’il s’agit de les diffuser. Si cette hypothèse est correcte, alors attirer l’attention des participants sur l’exactitude des informations qu’ils s’apprêtent à partager pourrait conduire à une diminution du taux de circulation d’informations fausses sur Internet.

Afin de tester cette possibilité, les chercheurs ont eu recours au stratagème suivant pour amener les participants à focaliser leur attention sur l’exactitude des informations plutôt que sur leur coloration politique : ils leur ont demandé en tout début d’une nouvelle étude d’évaluer l’exactitude d’une information sans coloration politique, en prétendant vouloir utiliser cette information pour une expérience (fictive) à venir. L’étude se poursuit alors selon les mêmes modalités que précédemment (évaluation de l’exactitude d’une série d’informations puis de la volonté de les partager sur Internet).

Grâce à cette simple tâche initiale, la proportion d’informations fausses allant dans le sens de l’orientation politique des répondants que ces derniers disent être susceptibles de diffuser diminue. En d’autres termes, focaliser l’attention des personnes sur le degré d’exactitude des informations suffit à diminuer leur propension à partager des informations fausses allant pourtant dans le sens de leurs opinions politiques.

Pour mettre en application ce résultat expérimental, Pennycook et ses collaborateurs ont déployé un stratagème similaire sur un peu plus de 5 000 utilisateurs de Twitter identifiés comme ayant diffusé des information fausses sur ce réseau social. Pour ce faire, les chercheurs leur ont adressé un message privé sur Twitter les invitant à évaluer l’exactitude d’une information non politiquement orientée. L’activité des comptes Twitter concernés a ensuite été observée. Il en ressort que ces comptes ont diffusé significativement moins d’informations provenant de sites non fiables les jours suivants l’expérience.

Ce résultat est donc encourageant, dans la mesure où Pennycook et son équipe proposent une solution relativement simple à mettre en œuvre pour freiner la diffusion de fausses informations en ligne. Bien entendu, cette procédure devra encore faire la preuve de son efficacité sur le long terme et à large échelle.

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